Les quotidiens reçus vendredi à l’APS abordent divers sujets se rapportant aux questions institutionnelle et démocratique, à la vie des partis politiques, l’affaire de l’incendie d’un bus scolaire en Italie par un Sénégalais, la sécurité à l’Aéroport militaire Léopold Sédar Senghor, etc. Sud Quotidien parle des "actes institutionnels consolidants" que le président Macky Sall doit poser pour ce dernier mandat et titre : "Macky, face à lui-même".
"Maintenant qu’il semble avoir les coudées franches au cours de son second et dernier mandat, selon la Constitution, Macky Sall ne pourrait-il pas être appelé à poser un certain nombre d’actes forts et assez significatifs de nature à approfondir le modèle démocratique sénégalais ?", s’interroge Sud. "Et pour cause, non assujetti désormais à l’équation du troisième mandat, le chef de l’Etat a la latitude de booster la réforme des institutions en donnant forme à certaines recommandations qui lui posaient cas lors de son premier mandat", ajoute le journal.
La publication ajoute : "Ainsi, semble-t-il en être de la question du statut du chef de l’opposition, du cumul des fonctions de chef de l’Etat et chef de parti, de l’indépendance de la justice, de la gouvernance des affaires publiques…Un vaste chantier qui interpelle la responsabilité historique du chef de l’Etat". Enquête s’intéresse aux "financements nébuleux" des campagnes électorales au Sénégal et parle de "démocratie piégée". "L’argent a coulé à flot lors de la présidentielle dans une opacité totalement entretenue (….)", souligne le journal qui évoque "des financements nébuleux provenant de sources occultes (…)".
Face aux "risques" qui pèsent "sur la gouvernance et la souveraineté nationale", des experts préconisent, entre autres, de fixer un plafond pour les dépenses de campagne, écrit Enquête. A propos de la démocratie sénégalaise, Le Soleil reprend à sa Une le professeur Mamadou Diouf, enseignant l’université Columbia (USA) : "Notre démocratie est toujours vivante…". Le Quotidien fait état de "contradictions" sur le retour des exclus du Parti socialiste (PS).
Selon le journal, le porte-parole du parti, Abdoulaye Wilane, et son adjoint, Me Moussa Bocar Thiam, "ne portent pas la même parole" sur la question. Faisant le compte-rendu de la réunion du Bureau politique, samedi, Wilane avait lancé un appel au retour des exclus. Mais dans Le Quotidien, Me Thiam déclare : "Nous n’avons jamais demandé aux exclus de revenir dans le parti". A propos de la vie des partis toujours, Walfadjri titre : "Malaise chez les Libéraux, vent de rébellion autour de Me Wade".
"Abdoulaye Wade ou plutôt son +isolement+ crée des frustrations dans les rangs du Parti démocratique sénégalais (PDS). Certains responsables accusent les tenants du parti d’avoir isolé le Pape du Sopi, le rendant inaccessible pour beaucoup", écrit Walf, rappelant la démission de 25 membres du Comité directeur qui ont décidé de rejoindre Me Madické Niang. Source A relève qu’après les prédateurs fonciers, l’Aéroport militaire Léopold Sédar Senghor fait face à une "cascade de vols de matériels".
"A l’aérogare, les voleurs n’épargnent rien : sièges sur poutres, bancs, canapés, comptoirs d’enregistrements ou de débarquement, matériels légers, éléments du système de tri des bagages, le matériel lourd, le système d’acquisition dynamique…", écrit le journal qui se demande : "Qui pour sauver Léopold ?". Vox Populi signale qu’après l’incendie d’un bus d’écoliers près de Milan par un Sénégalais, "l’Italie bouillonne de colère".
Ousseynou Ly, un conducteur de bus italo-sénégalais qui était censé emmener les écoliers du collège Vailati de Crémone à un gymnase de San Donato s’est plutôt livré, mercredi, à un acte pyromane sur le véhicule. Agé de 46 ans, il a été arrêté par les carabiniers, la police italienne, avoir après aspergé d’essence l’autobus qu’il conduisait, avec des écoliers à bord, et mis le feu.
Les 51 enfants qui s’y trouvaient et deux professeurs ont réussi à s’échapper du véhicule avant que les carabiniers ne donnent l’assaut final. Ousseynou Sy aurait voulu dénoncer la politique migratoire du gouvernement italien et les migrants morts en Méditerranée. "L’Italie est en colère. Très en colère même au lendemain du carnage évité de justesse dans un bus scolaire près de Milan. En effet, en Italie de nombreuses voix réclament que le chauffeur ayant menacé les enfants soit déchu de sa nationalité italienne", écrit Vox Populi.
Parlant d’un "durcissement" de la politique migratoire, Enquête écrit que "l’Italie n’est désormais plus la terre promise pour les migrants. Au-delà des circonstances non encore élucidées du détournement d’un bus scolaire par Ousseynou Ly (…) c’est le durcissement de la politique migratoire du gouvernement d’extrême-droite italienne qui interpelle". OID/ASB
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